Lumière éteinte, silence planant et trois coups de brigadier plus tard…

ParIGR-Inside

Lumière éteinte, silence planant et trois coups de brigadier plus tard…

11 ans après sa création, cette association amuse et intrigue toujours les Igériens, en particulier en ce début de mois de mars. Vous l’avez reconnue ? Il s’agit bien évidemment de l’association Ils Gèrent Rien Sur Scène qui aura, elle aussi, le droit de faire sa ‘promo’ à l’approche de ses évènements tant attendus : les fameuses représentations de sa pièce de théâtre.
Impossible donc pour Inside de ne pas creuser un peu plus loin pour mettre sous les projecteurs les talentueux comédiens qui nous feront cette année rire aux éclats au Diapason (15 Mars), puis à la MJC Brequigny (17 Mars).

C’est en effet 13 membres dont 12 comédiens et 1 metteur en scène qui ont travaillé, répété et se sont préparés à interpréter Doit-on le dire ?, une pièce de Labiche du XIXème siècle. Au passage, si vous faites partie des personnes qui n’ont pas encore vu l’excellent teaser de cette pièce prometteuse, il n’est pas encore trop tard 😉

Doit-on le dire ?
met en scène de nombreux personnages, tous mêlés les uns aux autres par des affaires de mœurs et de tromperies. En voici un court synopsis qui permettra, nous l’espérons, d’attiser vos envies ou bien même de combler l’insoutenable attente…

Blanche est la compagne du marquis de Papaguanos. Sa nièce, Lucie, est destinée à épouser Gargaret. Mais elle est amoureuse du jeune Albert Fragil, qui le lui rend bien. Or, Muserolle, l’ami et témoin de Gargaret, réalise rapidement l’existence de ce triangle amoureux. Il a lui-même été trompé par sa femme, dix ans auparavant. A l’époque, c’est Gargaret qui avait découvert le pot aux roses et prévenu Muserolle, brisant ainsi son couple. Ce dernier est donc confronté à un dilemme moral… Rendra-t-il le même service à son ami ? Doit-il le dire ? Ou bien se taire ?

Venez-donc découvrir cette pièce géniale, récitée mot pour mot par des comédiens débutants et écrite par un dramaturge inconnu ! Tout ceci donne envie n’est-ce pas ? Détrompez-vous, voilà ce que l’association cherche au maximum à éviter. Au moment du choix de la pièce en début d’année, les comédiens partent en quête de pièces libres de droit, auxquelles il est possible de modifier si bien la mise en scène que les dialogues. Pourquoi ? Pour y ajouter leur grain de sel, leur dimension personnelle et même créative. En clair, ce que représente pour eux l’association : le plaisir, la liberté, la créativité et le rire. Cette année encore, la pièce aura donc été modifiée et adaptée, jouée et rejouée pour divertir au maximum le public avec un humour omniprésent. Alors, convaincus ?

Allons maintenant un peu plus en profondeur. Une pièce c’est bien, mais qui sont en réalité ces étranges étudiants qui réussissent chaque année à nous en mettre plein la vue ?

Côté organisation, l’association prévoie des répétitions hebdomadaires fixées le lundi soir. Nouveauté de cette année, elle n’est plus répartie en deux pôles distincts comme ce fut le cas lors des années précédentes avec un pôle communication et un pôle comédiens. La répartition des tâches se fait donc entre les membres du bureau et les comédiens, sur la base du volontariat. Une bonne manière d’impliquer plus directement chaque membre !

Mais, pourquoi faire du théâtre ? « Nous voyons le théâtre comme un divertissement, un spectacle et un moyen d’expression. ». Leur vision (en place depuis l’année dernière déjà) place le plaisir au centre des préoccupations, c’est « la clé de voute du projet ». Sinon, pourquoi faire déplacer des spectateurs, et même comment attirer de nouveaux membres chaque année ?
L’objectif est alors de faire passer un bon moment au public, en le faisant rire. C’est ce fameux rire qui conditionne la pièce, mais également grâce à lui que les acteurs (confirmés) développent leur expression et leur créativité.

L’espace d’une soirée ou d’un après-midi, les spectateurs s’évadent et apprécient le moment présent loin du travail et des tracas quotidiens. « Pas de bras, pas de chocolat », au théâtre, c’est la même chose : pas de public, pas de pièce. Pas de pièce, pas d’association. Le spectacle se doit alors d’être le plus divertissant possible.

Alors oui, Ils gèrent rien sur scène est un peu en marge des autres projets associatifs de l’IGR, avec cette dimension culturelle et personnelle que les autres n’ont pas. C’est la liberté que chaque membre détient tant au niveau de l’expression que de la mise en scène finale du projet qui en fait sa force et sa richesse. Et puis, c’est aussi pour ça qu’on l’aime.
Certes, ce travail débouche sur une note mais il ne doit pas être appréhendé de manière scolaire, selon les acteurs. Futurs managers et manageuses, voyez là l’occasion de développer des savoirs-être : votre créativité, votre confiance en vous, votre expression voire même votre personnalité, au cœur d’un travail en équipe. Le parfait combo n’est-ce pas ?

Autant de valeurs humaines qui seront bien mieux appréhendées que dans n’importe quel bouquin théorique. Si ce n’est pas une belle vision des choses, ça.
Il va sans dire que nous (Inside et IGRien sur scène) vous attendons nombreux jeudi, au Diapason. Rideau !

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