Archives de catégorie Les profs

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L’interview réseau de Karine Le Rudulier

Une nouvelle interview réseau est disponible : C’est Mme Le Rudulier, professeure de Droit au sein de l’IGR-IAE qui nous à répondu. Au sujet : les associations, le concours d’éloquence ou encore la vie igérienne.

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Découvrez vite le Fast & Curious de Laurent Bironneau!

Envie d’en connaître un peu plus sur M. Bironneau? Inside s’en est chargé!

Cliques vite sur l’image ci-dessous pour découvrir la vidéo et obtenir des réponses…!

Bon visionnage!!!

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Faire une thèse : on fait le point – PARTIE 2

Pourquoi faire une thèse ? Voilà par où tout commence, une question qui pourrait sembler basique mais ne l’étant en réalité pas du tout.

L’article de cette semaine est dédié à Mme Mammar El Hadj, doctorante au sein de notre cher IGR, qui a soutenu sa thèse il y a seulement quelques semaines. Alors, Inside a mené son investigation et lui a posé ce fameux « Pourquoi ? ».
Il est vrai qu’au cours de ses études, notre professeure de RH était loin de se douter qu’elle allait se diriger vers ce type de carrière. Et pour cause : elle se destinait d’abord à être professeure d’anglais en poursuivant des études de lettres. Cette aspiration s’est effectivement estompée, et elle a opté pour une réorientation dans le domaine de l’humanitaire (par le biais d’un master en économie sociale et solidaire) – deux domaines bien différents ! Ses enseignants l’imaginaient bien relever le challenge d’une thèse, tandis qu’elle n’était pas tout à fait convaincue… Puis, après réflexion, pourquoi pas ? Voilà l’occasion d’aborder la gestion d’une autre manière auprès d’étudiants.
Elle s’est finalement lancée pour pouvoir enseigner dans l’enseignement supérieur, mais également par curiosité intellectuelle par rapport à un sujet précis. Mais, vous vous demandez probablement quel sujet farfelu notre spécialiste en ressources humaines a réussi à dégoter…
En effet, la sélection dans les écoles doctorales s’effectue par rapport au dossier scolaire, au projet de recherche et doit correspondre aux thèmes retenus par la direction de l’école. Au moment du dépôt de son sujet et à l’obtention d’une bourse régionale, le thème était la compétence territoriale. Mais, au fil du temps, avec la lecture et les rencontres sur le terrain, la question directrice s’est affinée pour devenir : le lien entre l’identification et la compétence collective dans un groupe inter-organisationnel – étude de cas comparative dans le secteur culturel en Bretagne. Et oui, c’est bien plus précis, vous avez 4 ans.

Alors, c’est parti pour « un puzzle qui se construit petit à petit », voilà comment Mme Mammar El hadj qualifie le challenge de la thèse. Chaque lecture ou rencontre contribue à assembler les pièces entre elles, au cours d’une sorte de marathon intellectuel, physique et psychologique. Tiens, n’aurions-nous pas déjà croisé cette métaphore ?
Malheureusement, difficile d’aborder un marathon quand on est une sprinteuse. Mais, avec l’entraînement, on trouve son rythme et son allure. A chaque idée lumineuse, qu’importe le moment où elle surgit, c’était effectivement une course contre la montre qui débutait pour la noter le plus rapidement possible (même sous la douche).

Malgré tout, chaque doctorant pourra le confirmer, les passages à vide sont compliqués à affronter, en particulier parce que la comparaison aux thésards qui travaillent en même temps est difficile à écarter. Publications, colloques, tout est bon pour se remettre en question et laisser le fameux syndrome de l’imposteur faire surface : « ce n’est pas ma place », « je n’ai pas le niveau », etc. Rien de mieux pour douter !

Il est tout de même important de garder à l’esprit qu’il n’existe aucune recette miracle, il faut aussi apprendre à suivre et écouter ses intuitions parfois… Dans l’open space dédié aux thésards à l’IGR, difficile de se concentrer le vendredi après-midi : moment de la semaine où l’inefficacité et la débandade étaient les maîtres mots. Au quotidien, la solidarité dans cette équipe de travail rendait les choses moins compliquées.

La « bête de compétition » -comme elle se décrit- nous livre quelques clés :
– On croise énormément de personnes au cours de cette aventure, des universitaires, des amis, de la famille, des étudiants, etc. : la thèse, la création de savoirs ne se fait pas seul(e). Il faut savoir se nourrir de chaque instant pour enrichir ce travail.

– Prendre de la distance par rapport aux personnes qui critiquent par exemple. On ne peut pas plaire à tout le monde, et la critique ne nous concerne pas en tant que personne mais une de nos productions à un moment donné de notre vie. Apprenez d’ores et déjà à prendre de la distance 😉

– Si vous vous demandez si vous devez sauter le pas ou non, notez qu’il vous faut environ 10% de talent pour 90% de travail, et aimer lire de base (oui, vous allez en passez du temps à lire !).
Jusqu’à l’entrée dans la salle pour la soutenance, la question « pourquoi j’ai fait ça ? » est restée bien présente dans son esprit mais, ceci étant, elle a tout de même voulu remercier la planète entière dans la section remerciements pour cette expérience si riche.

 

Vous savez maintenant tout (ou presque) du métier d’enseignant-chercheur, mais ceci reste tout de même un métier peu compris. C’est auprès de son neveu de 8 ans que notre professeure s’est lancée dans des explications.

« – Neveu : Tata, tu me soigneras si un jour je suis malade ?
– Mme Mammar El hadj : Oui, je serai toujours là pour toi ! »
Sa maman lui avait en fait expliqué qu’elle allait devenir docteur mais pour lui, un docteur est obligatoirement un médecin, et bien évidement à 8 ans on ne connaît que le docteur qui soigne. Elle tenta donc de lui expliquer.
« – Mme Mammar El hadj : Tata n’est pas ce genre de docteur.
– Neveu : (perplexe) Ah bon, il y a différents docteurs ? »
Après de longues explications par rapport aux diplômes, au bout de 5 minutes, il tient sa tête entre ses mains et ne comprend toujours pas. Alors, après simplification :
« – Mme Mammar El hadj : Tata soigne les entreprises quand elles sont malades.
– Neveu : (mort de rire) Les entreprises tombent malade ! »
C’est à cet instant qu’elle se lance dans des explications et des métaphores, mais lui a déjà commencé à jouer avec ses voitures et ne l’entend plus parler… Cette histoire résume bien des interactions avec les gens, puisque 80 % du temps sert à expliquer en quoi ce métier consiste concrètement.

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Faire une thèse : on fait le point – PARTIE 1

Ecrire une thèse: « Il faudrait être fou pour s’ajouter volontairement 3 ans d’études », diront certains. Pourtant, de nombreuses personnes sont prêtes à tout quitter pour chercher à travailler dans l’intérêt public.
C’est notamment le cas de Jacques-François Diouf, qui nous a accordé de son temps pour parler de la thèse qu’il a soutenu il y a peu. Alors, on vous dit tout sur ce à quoi ressemblent ces mois de recherche combinés à de l’enseignement.
En effet, c’est l’épanouissement professionnel qui l’a poussé à sauter le pas. Auparavant chef de produit, notre cher professeur de marketing a souhaité faire avancer des thématiques de recherche notamment relatives à des questions de santé publique. Le thème ? Inscrit dans l’axe du marketing social critique, les travaux de recherche de notre professeur portent sur l’étude de l’impact des stratégies marketing des industriels de l’alcool en France, avec un focus sur la question du contenu marketing dans la publicité et sur le packaging. Cette recherche vise à déterminer la nature et le poids de l’impact de ce marketing d’une part sur les représentions et les envies de consommer des jeunes, et d’autre part sur l’efficacité des mesures de santé publique visant à réguler le marketing de l’alcool en France, que sont notamment les avertissements sanitaires présents sur les publicités et les bouteilles d’alcool (cf. la Loi Evin, 1991 ; loi n°2005-102).

Si l’annonce de son projet de poursuivre une thèse a laissé sa famille perplexe, elle lui aura bien évidemment apporté tout son soutien. Cependant, le sujet de recherche aura longtemps fait sourire les membres de sa famille et notamment son papa qui s’amusait du fait que son fils puisse mener une recherche doctorale sur la consommation d’alcool sans ne jamais en avoir bu une goutte…

« Je me levais chaque matin en pensant que je faisais quelque chose qui allait servir », explique-t-il, pendant que certains étudieront d’autres sujets d’intérêt général assez peu sérieux comme le podium des régions spécialistes de la consommation d’alcool. La Bretagne étant d’ailleurs relativement bien placée, mais, on s’écarte du sujet…
Trêve de plaisanterie ! Se lancer dans une thèse est un véritable marathon intellectuel, psychologique mais également physique, qui implique un changement de quotidien plus ou moins important. Alors, à chaque doctorant sa routine. Chez Mr Diouf, l’enseignant laissait en fin de journée la place au chercheur, qui s’activait jusque tard dans la nuit, quand bon nombre d’entre nous avaient déjà cédé aux avances hypnotiques de Morphée. Nous autres étudiants sommes parfois des habitués des cycles de sommeil très courts… mais ne nous éternisons pas sur les éventuelles raisons et motivations.
Un thésard doit effectivement apprendre à manipuler plusieurs casquettes : les diverses préparations de cours, l’enseignement à des publics d’étudiants variés (qui nécessite une patience que Mr Diouf ne pensait d’ailleurs pas avoir en lui), la correction de copies et l’avancement en parallèle des activités de recherche (terrain de recherche, rédaction d’articles, participation à des colloques scientifiques, etc.). De quoi ajouter une bonne dose de challenge au quotidien ! Effectivement, être « son propre patron » est parfois difficile à porter, la motivation n’est pas toujours au rendez-vous. Alors, il faut s’imposer une certaine hygiène de vie pour s’assurer une santé physique et mentale. A chacun sa manière d’extérioriser et de se détendre. Mr Diouf, lui, pratiquait (et pratique toujours) les arts martiaux, le tennis et va même à la salle de sport : vaste programme ! Pas d’inquiétude, un thésard reste une personne normale, avec ses périodes plus compliquées où le pyjama, la télé (Netflix évidemment), une pizza et occasionnellement un pot de glace Ben & Jerry’s restent les seuls fidèles compagnons pouvant restaurer votre moral. Ces périodes riment souvent avec un manque de productivité pour un doctorant, mais les petits remontants qu’elles imposent permettent de trouver les meilleures armes pour mener de front les différentes étapes du travail.

La thèse maintenant derrière lui, quel horizon professionnel ? Devenir Maitre de Conférences des Universités. Ces quatre dernières années, Jacques-François s’est en effet découvert une passion pour l’enseignement et voit dans le contact avec les étudiants un moment privilégié d’enrichissements mutuels. En tant que chercheur, il a pu déjà collaborer avec les acteurs de santé (institutions publiques et organisations non-gouvernementales) et souhaite continuer dans cette voie. Aujourd’hui, ses travaux de recherche servent de bases scientifiques pour améliorer la compréhension du mécanisme de persuasion des publicités pour marques d’alcool et pour mieux réguler les effets de ce marketing sur des populations vulnérables.

Alors, on se lance ? Affaire à suivre. 😉

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“La perfection n’existe pas mais il faut au moins viser l’excellence.”

Igériennes, Igériens, la rubrique “Les yeux dans les yeux avec…” est de retour ! Vous connaissez tous ce professeur et on sait que vous l’adorez. Si on vous dit qu’il est barbu… Vous l’avez compris, découvrez dès maintenant l’interview de Mathieu Lajante.

Pouvez-vous présenter ?lajante-test-2
Mon parcours est un peu particulier : après le collège, j’ai choisi un parcours professionnel, je ne voulais pas faire de longues études. J’ai fait un BEP et un CAP en mécanique-auto. Pendant ma formation, au début de la 2ème année, il y a eu l’explosion d’AZF, une usine d’engrais chimique qui a explosé et qui était juste à côté du lycée. Il y a eu une trentaine de morts, moi j’ai été blessé. On a été obligé de quitter le lycée où on était parce que tout était détruit… J’ai donc travaillé pendant 4 mois dans une concession automobile, et j’ai vraiment vu ce que c’était d’être ouvrier, mécano, et je me suis dit “je ne suis pas vraiment sûr de faire ça toute ma vie”, donc… je vais essayer de poursuivre !

Après le BEP, les meilleurs élèves pouvaient faire une première d’adaptation, pour passer un Bac Technique. J’ai donc fait ça. Après mon bac, j’ai commencé un DUT en Génie Aéronautique à Toulouse, mais je me suis arrêté au bout de la première année. Je me suis réorienté et j’ai fait un DUT Tech de Co, pendant deux ans. J’avais déjà dans l’idée de faire une thèse à ce moment-là, mais je n’étais pas sûr, je ne savais pas trop dans quoi je me risquais. C’était long et comme je finançais mes études, partir sur 3 ans d’études supplémentaires et faire la thèse derrière, c’était un peu risqué…

J’ai assuré mes arrières en faisant une Licence Pro en alternance dans la banque : j’ai travaillé pendant 6 mois au Crédit Agricole, 6 mois de cours. J’ai mis de l’argent de côté, et j’ai candidaté à l’IAE de Toulouse où j’ai fait le Master 1 Marketing. Je suis venu faire le Master 2 Recherche ici, à Rennes, puis ma thèse toujours à l’IAE de Rennes, en 3 ans où j’ai été recruté comme maître de conférences.

Pourquoi avoir choisi l’IGR en tant qu’enseignant ?
En fait, j’ai été recruté à Metz, Toulouse, à l’IUT GEA de Rennes et à l’IGR. Mais à Rennes, j’avais déjà commencé à beaucoup m’investir dans l’institut pour la partie enseignement et recherche, et je n’avais pas forcément envie de rentrer à Toulouse, j’étais bien ici. J’ai choisi de rester à Rennes, pour profiter de tout ce que j’avais mis en place. Ne pas recommencer à 0 ailleurs.

Quel type d’étudiant étiez-vous ?
Alors… euh étudiant ou élève ? Élève… on va dire que j’étais un élève compliqué, insolent, pas forcément travailleur. Mais à partir de l’expérience d’AZF, de l’explosion, ça m’a remis les idées en place, et depuis ce jour, j’ai été un excellent étudiant, et ce n’est pas pour me vanter. J’ai toujours bossé à fond à fond ! J’ai eu tous mes diplômes avec mention, et j’ai été major de promotion en Licence et en Master 2 avec la mention bien. Je me suis donné à fond pour réussir. C’était vraiment un défi. Je me suis dit « puisque je me suis sorti de ce truc, maintenant, quoique je fasse, je le fais à fond » ! Il y a eu des réorientations etc. mais j’ai toujours visé l’excellence dans ce que je faisais et de manière responsable. Je partais du principe que c’était un choix que j’avais fait, que personne ne me l’avait imposé et que, par conséquent, il fallait que je l’assume jusqu’au bout. Donc je venais en cours à l’heure, je faisais le boulot à l’heure, tout nickel, parce que c’est un choix que j’avais fait, je n’ai pas subi tout ça. Je l’ai choisi et je l’ai assumé.

Qu’est-ce qui vous plaît dans le métier d’enseignant ?
J’aime bien transmettre, j’aime bien le contact avec les étudiants. J’aime bien me sentir utile parce qu’avec mon parcours, un peu atypique on va dire, j’ai toujours eu des gens qui m’ont aidé, qui m’ont ouvert la porte, qui m’ont tendu la main, qui ont cru en moi, qui m’ont donné confiance, etc. Et je me dis, bah maintenant, c’est à mon tour. Donc si je peux partager mon expérience, même si elle n’est pas énorme, si je peux aider, conseiller, et bien je le fais avec plaisir et je me sens utile là-dedans. Et puis, il y a un truc qui est très important pour moi et que je peux avoir ici, en tant qu’enseignant chercheur, c’est la liberté. Je ne la retrouverai nulle part ailleurs. Y’a pas d’autre métier qui m’offre cette liberté-là. Parce qu’on a quand même l’assurance d’avoir un salaire à la fin du mois, ce qui n’est pas le cas d’un entrepreneur et en même temps, on est libre. Je n’ai de comptes à rendre à personne. Je peux être présent pour ma famille, je peux être présent pour les gens qui comptent et en même temps, je fais mon boulot. Et cette liberté, pour moi, elle n’a pas de prix.

Comme j’ai travaillé pas mal en entreprise pendant mes études, je me suis vite rendu compte que me faire siffler des ordres par un mec qui me dit “t’es pas là pour réfléchir mais t’es là pour faire”, ça n’allait pas me correspondre du tout. Donc voilà, maintenant, je suis maître de mon travail, maître de mon outil de travail. C’est moi qui détermine comment je fais mes cours avec mes étudiants, comment je fais ma recherche, etc. Y’a toujours des contraintes, y a toujours des règles à respecter, mais c’est des règles que j’ai choisies et qu’on ne m’a pas imposées, et ça, c’est important.

Pouvez-vous qualifier vos collègues de l’IGR en quelques mots ?
Je parle pour ceux avec qui j’ai des relations : je les trouve très sympathiques, à l’écoute et travailleurs parce que finalement, à chaque fois que j’ai travaillé avec eux, que ce soit sur la partie recherche ou la partie enseignement, j’ai toujours trouvé des gens qui s’investissaient autant que moi en temps et en énergie pour que ça fonctionne.

Et pour les étudiants de l’IGR ?
Les étudiants de l’IGR, ça dépend des années, ça dépend des promos. Il y a de tout.

Ça change vraiment d’une promo à l’autre ?
Ouais. Je pense qu’il y a des effets de groupe c’est à dire que quand vous arrivez en licence, vous ne vous connaissez pas forcément et puis, je ne sais pas, il doit y avoir des fortes têtes ou des trucs qui se passent en soirée, j’en sais rien, qui font que ça fonctionne bien ou que ça fonctionne moins bien. Et donc, du coup, d’une promo à l’autre, ce n’est pas la même chose.

Mais globalement, je trouve que les étudiants de l’IGR ont un gros potentiel et c’est pour ça que, souvent, vous êtes recrutés, parce qu’on considère que vous avez le potentiel pour faire de bonnes choses. Ce que je trouve dommage, c’est que ce potentiel, vous ne l’exploitez pas toujours. C’est là où, des fois, je suis un peu frustré.

Quelle a été l’expérience la plus marquante pour vous, à l’IGR ?
L’expérience la plus marquante, c’est la soutenance de ma thèse. Ça restera le souvenir le plus important pour moi ici, à l’IGR.

Pourquoi ? Parce que c’est l’aboutissement de beaucoup de choses, pas seulement d’une thèse. Pour moi, c’est l’aboutissement de cette promesse que je me suis faite presque onze ans en arrière, où je m’étais dit que j’irai jusqu’au bout de ce que je fais. Et là, ça y est, ce jour-là, j’étais arrivé au bout en fait. C’est la seule fois en dix ans que je me suis dit “ça y est, je suis arrivé au bout du truc”. Avant, chaque fois, je me disais “c’est bon, j’ai validé tel diplôme ou telle étape”. Mais c’était une étape sur le chemin, ce n’était pas encore l’arrivée.

Quand je suis arrivé au bout de la thèse, la soutenance s’est tenue dans la salle du conseil. C’est une ancienne chapelle avec un plafond immense qui doit faire 6 – 7 mètres de haut, il y a quelque chose d’un peu onirique là-dedans. On est face à son jury, il y a sa famille, ses amis. J’avais même des étudiants qui étaient venus me voir. Et on porte le projet, on le présente comme ça et pour moi, ce n’était pas seulement présenter ma thèse, c’était présenter le résultat de tout ce cheminement. Et donc ça restera le souvenir le plus marquant pour moi à l’IGR.

En-dehors de votre métier, avez-vous des loisirs ou des passions ?
Oui. Déjà, même si ça répond pas totalement à la question, je veux dire que ce métier là pour moi, c’est une vraie passion. Je viens travailler mais je le vois pas comme un boulot juste alimentaire et après, je rentre et c’est fini. Je n’arrive pas vraiment à décrocher. Quand je rentre chez moi, je suis toujours en train de lire des trucs, de me questionner. Même quand je suis en voyage, je suis toujours en train d’observer, d’essayer de comprendre. Je n’arrive pas à me détacher de ça. D’ailleurs, c’est pour ça que ce métier me correspond bien parce que j’ai toujours été très curieux et je n’ai jamais voulu me contenter de l’évidence. C’est pour ça je pense que j’étais un peu insolent quand étant gamin parce que je disais “mais moi ça me va pas ça, j’ai envie de comprendre pourquoi c’est comme ça”. Donc toujours à poser des questions, à essayer de voir ce qu’il y a derrière, etc. Donc au final, ça occupe déjà pas mal de mon temps, même en-dehors de mes heures de travail ici.

Après, je fais pas mal de sport. J’en ai fait un peu moins pendant la thèse mais bon, je fais quand même pas mal de sport, essentiellement des sports de combat. J’en fais depuis que je suis petit. J’ai fait de la boxe pendant près de 7 ans, et là depuis quelques temps, je fais du grappling et du jiu-jitsu brésilien. Ça me plaît bien, je m’investis pas mal là-dedans. Et je m’occupe beaucoup de ma famille aussi, j’essaie d’être présent pour eux. Enfin, c’est les voyages. En 3-4 ans, on a visité une dizaine de pays différents. Donc je voyage beaucoup aussi.

Et comment vous choisissez les pays pour les voyages ?
C’est pour des raisons familiales et aussi des opportunités professionnelles. Ce sont des collaborations que j’ai avec des collègues, par exemple, au Japon, aux Pays-Bas, en Finlande, des choses comme ça. J’en profite pour voyager, pour prendre ma famille avec moi et après, de là, on fait d’autres pays autour et puis, on voyage.

On a entendu dire que vous partiez au Canada ?! C’est pour des raisons professionnelles ?
Ouais. J’ai eu un poste à l’Université Laval. Ce sera le même métier mais dans un contexte différent avec des moyens différents et des objectifs différents. Ça faisait partie de mes projets depuis très longtemps, bien avant que je sois arrivé à l’IGR : avoir une carrière internationale.

Ce sont des nouveaux défis qui se posent à chaque fois. Puisque je suis arrivé au bout du truc, j’ai eu ma thèse, bah le défi d’après c’est de dire “au lieu de me contenter d’une carrière sur le plan national, je vais essayer de viser une carrière sur le plan international”. Et peut-être que, de là, ça m’amènera encore ailleurs.

Donc j’ai postulé, il y a quasiment un an, sans vraiment croire en mes chances parce que, de fait, c’est une compétition internationale puisque n’importe qui peut postuler. Et finalement, j’ai été recruté au terme d’un loooooong processus qui a pris plusieurs mois, mais ça l’a fait.

Du coup le Canada c’était un choix ou vous aviez plusieurs pays en tête ?
Je pensais à plusieurs pays mais le Canada ça restait la première option. Ça fait très longtemps que j’y pense et donc je suis bien content que ça ait marché.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants qui veulent partir comme ça, à l’international ?
Ceux qui veulent le faire, je leur dirais de s’en donner les moyens pour le réaliser, que ça ne reste pas un rêve inabouti et quelque chose qu’on reporterait toujours plus tard. Je pense qu’en plus, à l’IGR, il y a pas mal de dispositifs qui vous permettent de le faire dans de bonnes conditions : vous ne perdez pas votre place en M2 si vous faites l’année de césure, vous avez Erasmus… Je trouve que ce sont des risques bien contrôlés, ça vaut vraiment le coup de le faire.

Est-ce que vous pouvez nous parler de votre prochain article dans une revue scientifique ?
En fait c’est un article méthodologique qui est issu de mes travaux de thèse. Pour essayer de faire simple pour que tout le monde comprenne, j’utilise des signaux physiologiques qui sont produits par la contraction des muscles du visage. Quand on ressent des émotions, on les exprime par le visage. Et, j’ai utilisé dans ma thèse une technique qui permet de mesurer cette activité-là. En Marketing il n’y avait aucun travail méthodologique qui expliquait comment on s’en sert, à quoi ça sert… Donc j’ai fait une expérimentation qui mettait en lumière la technique et le rendu est très méthodologique ce qui n’est pas habituel du tout en marketing. J’ai mis quatre ans pour le publier. On s’est fait jeter de peut-être six ou sept revues puis on a été acceptés dans une ou deux revues qui ont finalement fait le choix de nous rejeter. La fois où j’en ai parlé aux Licences c’est parce que je venais juste d’avoir le mail de confirmation pour me dire que ça y est c’était publié ! C’est dans une bonne revue en plus donc c’est d’autant plus appréciable. C’est l’aboutissement d’un long travail mais voilà il faut jamais lâcher.

Si vous étiez…
lajante-test-avec-texte-dessusEst-ce que vous avez un message à faire passer aux étudiants avant votre départ ?
Oui ! Déjà que j’ai apprécié de travailler avec eux. Je dis bien travailler avec eux, c’est important. Pour moi c’est un vrai travail qu’on fait ensemble, ce n’est pas le prof qui vient délivrer sa vérité. Je leur conseille de profiter à fond de l’engagement qu’ils ont pris dans leurs études ou dans leur travail peu importe mais qu’ils fassent les choses à fond ! La perfection n’existe pas mais au moins viser l’excellence. Ça vaut le coup de faire les choses bien je pense, on le regrette jamais.

Et si vous n’aviez pas été professeur, qu’est-ce que vous seriez ?
Euh… je ne sais pas parce que ça me plaît tellement ce que je fais. Mais comme je l’ai dit tout à l’heure, je pense que je n’aurais pas pu être salarié, ça aurait été vraiment très compliqué pour moi. Donc je pense que j’aurais fait de l’artisanat, peut-être un métier de bouche, boulanger, un truc où je maîtrise mon outil de travail, où je ne dois rien à personne.

Est-ce qu’il y a un lien entre le sport et le métier que vous exercez ?
Le sport, ça dépend à quel niveau on en fait mais c’est une question d’engagement comme dans ce métier. C’est vrai que les étudiants, vous ne vous en rendez pas compte parce que vous nous voyez qu’en tant qu’enseignant. Mais le boulot d’enseignant-chercheur c’est aussi de faire de la recherche ! Et la recherche c’est une forme de compétition parce qu’on est beaucoup de candidats pour peu de places. On travaille très longtemps comme je vous l’ai dit. Quatre ans pour publier un article qui fait trois mille mots ça parait beaucoup d’efforts pour pas grand-chose mais en fait c’est énorme. On est en compétition tout le temps. Et c’est une compétition qui peut se jouer à un niveau national ou international et ça demande beaucoup de temps, d’investissements et d’efforts intellectuels. C’est exactement ce que ferait un sportif de haut niveau : s’entraîner tous les jours, se prendre des claques et se dire : “c’est pas grave, je me relève”. La recherche, c’est ça aussi.

Pourquoi les sports de combat ?
Je ne sais pas, ça m’a toujours plus. Quand j’étais gamin, j’ai fait plein de sports et le truc où je m’éclate le plus c’est les sports de combat. Au début, je me suis dit “ouais je vais faire des sports de combat”, j’avais suivi un copain de mon quartier et il m’avait dit qu’il y avait un nouveau club de boxe, que je devais venir avec lui. Je lui dis bon, pourquoi pas, je n’étais pas sûr de continuer. Et en fait, j’étais bon dans ce que je faisais donc j’étais content de me dire “ça y est je commence à réussir dans un truc”. J’y ai pris goût et maintenant je ne me vois pas aller jouer à la balle ou je ne sais pas… Je n’ai rien contre les gens qui font du foot ou du hand mais ce n’est pas mon truc. J’aime bien me friter quand même, pas dans la rue mais avec des gants ou sur un tatami. Voilà, j’aime bien quand ça frite un peu. On se sent vivre !

Un grand merci à Monsieur Lajante d’avoir accepté de répondre à nos questions. Nous lui souhaitons bon courage pour sa nouvelle aventure qui va démarrer dans quelques mois !

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« Je pense que si je n’avais pas été professeur j’aurais été photographe »

Cette semaine, nous sommes partis à la rencontre de Gulliver Lux. Découvrez dès maintenant son interview.

Pour ceux qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous présenter ?

Il y en a qui ne me connaissent pas ? Il faut me donner des noms !  Je m’appelle Gulliver Lux, je suis enseignant-chercheur, plutôt dans le contrôle de gestion d’un point de vue disciplinaire, même si je n’aime pas ce découpage. Je travaille principalement sur le rapport individu/outils dans l’organisation pour la partie recherche. Je suis également responsable de la licence depuis Septembre.

ESSAI

Quelles études avez-vous fait ?

Après le bac, je suis parti en infomatique, faire un IUP MIAGE (Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion d’Entreprise). Puis, à la fin de ma licence 3, j’ai quitté ma formation car j’en avais marre de faire de l’informatique. J’avais déjà pour projet d’être enseignant-chercheur, et je savais que si je voulais réaliser ce projet si je continuais l’informatique, j’aurais dû faire une thèse en mathématiques appliquées. Du coup j’ai cherché une façon de quitter l’informatique en conservant mon projet professionnel. La « solution » est venue d’un enseignant de budget et comptabilité de gestion à l’IUP : Charles Ducrocq qui était enseignant à l’IGR. Il débauchait des étudiants de MIAGE pour les faire rentrer à l’IGR. J’ai donc effectué un Master 1 SICG, puis un Master-Recherche, et enfin ma thèse à l’IGR. Cette dernière portait sur l’appropriation des outils de gestion dans le secteur médico-social (santé). L’idée était de travailler sur les critères qui faisaient que ces outils de gestion pouvaient être acceptés ou rejettés dans ce milieu.

Quel type d’étudiant étiez-vous ?

J’étais un étudiant qui bossait pas mal, j’avais tendance à écouter partiellement en cours et à retravailler les concepts étudiés précédemment chez moi. En informatique, c’était très « corporate ».Pas de prises de tête, nous étions vite embarqués dans les fêtes, les soirées. Quand je suis arrivé à l’IGR en M1, ce n’était pas évident car les étudiants se connaissent depuis la licence. Il n’y avait pas forcément de week-end d’intégration ou autre. De plus, je suis rentré à l’IGR dans le but de faire un Master Recherche, de faire ma thèse donc ce qui sous-entend de trouver un directeur de thèse, ce qui change pas mal les perspectives.

Pourquoi avoir choisi l’IGR en tant qu’enseignant ?

A la fin de ma thèse, j’ai postulé pour être enseignant-chercheur au Canada. J’avais besoin de voir d’autres choses car cela faisait un moment que j’étais sur Rennes. Malheureusement cela ne l’a pas fait. J’ai donc postulé à divers emplois disponibles dans des universités françaises. J’ai été retenu à Grenoble et à Rennes. Etant déjà de l’IGR, je connaissais bien l’institut et j’avais noué des liens avec certaines personnes, donc j’ai choisi Rennes. Au final je ne regrette pas, l’institut a su me faire confiance sur pas mal de projets, mais le Canada reste dans un coin de ma tête !

En dehors du monde professionnel, quels sont vos loisirs ?

Je fais beaucoup de photographie, je pense que si je n’avais pas été professeur j’aurais été photographe. D’ailleurs, je me réserve le droit de le faire car je ne pense pas qu’on ait qu’une seule vie professionnelle aujourd’hui. J’allie souvent cette passion avec la moto, car l’idée c’est de se vider la tête. Je pars en moto et je m’arrête à des endroits qui m’inspirent pour faire de la photo. De manière plus ponctuelle, je fais du tennis ou je vais au cinéma.

N’y a-t-il pas un lien de causalité entre informatique et moto ? Monsieur Vigouroux aussi pratique la moto…

Il roule sur des japonaises ou des allemandes, on n’est pas fait pour s’entendre ! Pour moi une moto c’est une anglaise !

Quels sont vos projets pour la Licence de Gestion ?

D’abord recruter un co-responsable ! On va aussi essayer de la moderniser car les IUT ou la fac de sciences-éco ont pas mal bougé ces derniers temps. Tous les 5 ans, nous devons revoir notre offre de formation et nous arrivons prochainement à la fin de ce cycle. Les modifications auront lieu pour la rentrée 2017, nous sommes en train de retravailler notre offre. Nous pouvons cependant vous annoncer un scoop qui va concerner les futures licences : il y aura beaucoup plus de prises de paroles des étudiants en amphi au programme ! Vous êtes bons en technique, mais vous pêchez parfois sur la prise de parole en public. On va remédier à ça !

Pouvez-vous qualifier vos collègues de l’IGR en trois mots ?

Je dirais d’abord bosseurs. Ensuite, je ne sais pas quel terme utiliser… Je ne vais pas dire festifs car on ferait trop le lien avec les étudiants, mais ils sont bons vivants. Il y a une certaine joie de vivre, en tous cas chez les collègues avec qui j’ai des relations importantes, et pour finir, je dois avouer que j’ai entendu ça récemment et que ce n’est pas de moi… barbus !

Pouvez-vous qualifier les licences de cette année en trois mots ?

En termes de niveau, je pense que c’est une bonne licence. Pour le moment, nous n’avons pas eu trop de débordements donc je dirais que vous êtes sérieux, mais ça serait vous lancer trop de fleurs ! En ce qui concerne les étudiants de l’IGR en général, je dirais qu’ils sont investis, sympathiques, et travailleurs.

Pour le moment, quelle a été l’expérience la plus marquante pour vous au sein de l’IGR ?

J’ai soutenu ma thèse ici, dans la salle du Conseil. La thèse est quelque chose qui dure plusieurs années, et cela se solde par une soutenance. C’est l’occasion d’avoir sa famille, ses amis auprès de nous, et bien sûr des pairs qui nous évaluent. C’est un moment assez stressant, mais très gratifiant car on a un directeur de thèse qui nous félicite, qui nous dit qu’il a apprécié d’avoir travaillé avec nous, un conjoint mais aussi sa famille qui sont fiers de nous car faire une thèse est une chose mais soutenir quelqu’un qui fait sa thèse en est une autre !

Si vous étiez un animal : un éléphant, on dit toujours que c’est un animal intelligent, la force tranquille quoi !

Si vous étiez un homme historique : Marco Polo, pour le voyage !

Si vous étiez un film : Equilibrium, pour la lutte contre le conformisme !

Si vous étiez une chanson : Paint it black des Rolling Stones !

Si vous étiez un chef d’entreprise : Bill Gates mais pour sa vie de fondations, pas sa première vie d’entrepreneur…

ParIGR-Inside

« A l’époque, on était au 5e étage de la fac de droit »

Venez découvrir une partie de l’histoire de l’IGR grâce à un enseignant présent dès la création de notre illustre Institut, André Fady… !

 

Pouvez vous vous présenter et nous dire ce que vous avez enseigné à l’IGR ?

Je m’appelle André Fady, j’ai 66 ans et je suis en retraite depuis un an. En ce qui concerne l’IGR, j’y ai d’abord été étudiant en 1968-69 : j’y ai passé le CAE (aujourd’hui rebaptisé MAE). Je finissais une maitrise en sciences économiques. J’ai commencé une carrière d’enseignant en comptabilité et j’ai ensuite eu l’opportunité de faire de la recherche pour la grande distribution : le lancement des grandes surfaces. La directrice de la recherche, Mme Krier, fondatrice de l’IAE, avait obtenu un financement pour des travaux de recherche sur l’impact de la grande distribution sur le tissu commercial de l’époque. Elle m’a proposé un poste de chercheur à l’IAE. A l’époque, on était au 5e étage de la fac de droit. Pendant un an j’ai travaillé sur ce domaine là. Le contrat s’est terminé et pendant ces années là j’avais commencé à donner des cours sur la distribution à l’IUT de Saint-Nazaire. J’ai donc postulé pour un emploi à l’IUT de Quimper, pour enseigner la distribution et de manière plus générale, le marketing. J’ai fait 7 ans à Quimper. En 1978, on m’a proposé d’ouvrir un Master Marketing, un DESS à l’époque, en Bac +5, ce qui était rare. Il s’appelait « Carrière du commerce et de la publicité ». A l’époque, on ne parlait pas de « Marketing ». Je suis venu à Rennes. Au départ ce Master était géré par la faculté de Sciences Economiques. Puis tous les enseignants en gestion de l’Université ont été regroupés dans le cadre de l’IGR et j’y ai transféré le Master Marketing, en formation initiale.

Puis j’ai analysé le marché pour découvrir qu’il y avait un besoin de formation permanente : des gens qui avaient un DUT, une licence ou une maitrise d’autre chose et qui travaillaient en entreprise en y exerçant des fonction marketing, qui avaient un réel besoin de se spécialiser. Nous avons ouvert le diplôme aux formations continues. On a été le deuxième diplôme, après GRH, à ouvrir aux formations continues.

 

Pourquoi avez vous choisi l’IGR ?

Tout d’abord parce que j’y ai fait mes études. Je suis originaire de Bretagne et je suis arrivé en 4e année de Sciences économiques : je venais d’Aix en Provence. Je voulais travailler dans le domaine de la Gestion, je suis issu d’une famille d’enseignants. J’avais dit : « Tout sauf l’enseignement ! » et puis bon… Sans doute que cela était écrit quelque part : j’étais destiné à être prof. Je ne regrette absolument pas ce métier, surtout dans le domaine que j’ai choisi : le marketing, la distribution, le merchandising. C’est en perpétuel mouvement : je n’ai jamais fait deux années de suite le même cours et je continue à constater aujourd’hui que ça évolue à la vitesse grand V, avec Internet et le e-commerce. J’ai pu faire des travaux de recherche et aussi du conseil en entreprise et chacun des trois éléments nourrissait les deux autres : grâce au conseil, j’avais des terrain pour faire des enquêtes, que je continue d’ailleurs.

 

Si vous pouviez qualifier les étudiants de l’IGR en quelques mots ?

Je reprendrai ce que mes collègues ont dit. J’étais entièrement d’accord avec eux : ils sont sympathiques, sérieux, solides. Pour avoir donné des cours dans d’autres IAE en France, et dans des Ecoles Supérieures de Commerce, je peux dire que l’avantage des étudiants de Rennes, c’est qu’ils n’ont pas la grosse tête. Ils ne se prennent pas pour les meilleurs et ils sont solides, je crois que c’est le granit breton ! Très souvent, quand je rentrais à Rennes, je me disais : « ah enfin, je vais avoir des étudiants agréables, fiables, qui ne friment pas ». C’est pour cela que je continue de travailler avec des étudiants de licence en faisant du tutorat, parce que je participe depuis des années au recrutement de licence. La plupart des étudiants font leurs trois ans ici : cela génère un esprit « maison » très agréable.

 

Quelle aura été l’expérience la plus gratifiante pour vous ?

J’ai eu la chance dans mon métier de ne faire que des choses agréables : les missions passionnantes que j’ai eu, les collègues avec lesquels je me suis toujours bien entendu, les étudiants agréables et travailleurs. J’ai du mal à retirer un élément particulier : j’ai eu un rôle d’entrepreneur puisque j’ai pu monter un Master à la fois en formation initiale et continue, puis délocalisé, puis en apprentissage. On a fait des opérations en terme de recherche conseil pour de très nombreuses entreprises.

Et si vous n’aviez pas été professeur…?

J’aurais certainement été cadre dans une entreprise mais pas forcément dans le domaine commercial et marketing.

 

Merci à Monsieur Fady pour avoir répondu à nos questions.

ParIGR-Inside

« L’avenir c’est vous, on ne va pas insulter l’avenir quand même ! »

Il est à l’origine de la prolifération des blogs au sein de l’IGR… Découvrez Dominique Lamarque, intervenant en Master 2 Marketing.

photo D.Lamarque

 

Qui êtes vous ? Qu’enseignez-vous au sein de l’IGR ?

Je m’appelle Dominique Lamarque. Je suis intervenant comme vacataire en formation initiale, en cybermarketing en M2 Marketing depuis 10 ans environ.

 

Que faisiez-vous avant d’arriver à l’IGR ?

J’avais mon cabinet de consulting en B to B et j’avais deux activités annexes : l’enseignement et j’étais agent commercial en B to C. L’enseignement pour deux raisons : la première c’est répondre à la nécessité pour un consultant  de revoir régulièrement ses fondamentaux.  La seconde est due à une opportunité car je connais bien Philippe Robert (Responsable du M2 Marketing) puisqu’on a fait notre DESS marketing ensemble. A cette époque je n’étais pas étudiant mais salarié en congé individuel formation. Nous étions deux comme ça dans la promo  on nous appelait « les tontons ». Quand j’ai créé mon cabinet, André FADY (responsable du Master à l’époque) et Philippe ROBERT m’ont contacté : « on a besoin d’un professionnel et on a pensé à toi ». Comme entre temps j’avais fait Sup Telecom, ils m’ont demandé de faire un cours de cybermarketing.

 

Au départ, pourquoi l’IGR ?

Au tout départ, j’étais ouvrier électricien, spécialiste des réseaux aériens. A un moment donné j’ai voulu créer mon entreprise. J’ai du me former en gestion. N’ayant pas le bac,  j’ai fait les Arts et Métiers en cours du soir pendant 4 ou 5 ans et j’ai obtenu l’équivalent d’une maîtrise en sciences éco. Mais en ayant été formé à la gestion, j’ai trouvé du boulot mieux payé que si j’avais créé mon entreprise. J’ai commencé à former des créateurs d’entreprise. Il est apparu ensuite une opportunité avec une nouvelle loi qui permettait d’être détaché pendant un an pour suivre une formation (congé individuel formation). J’ai donc fait le DESS Marketing ici à l’IGR. C’était une année formidable : je me suis fait de très bons copains et on a fait des missions qui nous ont rapporté un peu d’argent. J’ai aussi fait mon stage à Ouest France… On a été vainqueur de la 1ére nuit de la pub, c’était une expérience extraordinaire. J’ai ensuite intégré la responsabilité du développement économique dans la région de Redon. C’était un poste politique et à une élection cela ne s’est pas bien passé pour moi. Je me suis retrouvé sur le marché du travail à 45 ans. J’ai contacté les gens de l’APEC que je connaissais bien. J’avais remarqué qu’il y avait des choses qui bougeaient dans le domaine des réseaux informatiques. J’ai intégré un Master RESIFI à Sup Télécom en informatique. Et au final : marketing plus informatique, cela fait cybermarketing! J’ai fait beaucoup de conseil pour les starts-up tout en enseignant à l’IGR. Le moment de la retraite venu j’ai quitté toutes mes activités, sauf celle là.

Pouvez vous qualifier les étudiants de l’IGR en quelques mots ?

Je trouve que ce sont des étudiants plutôt brillants et le niveau monte d’année en année. Ils sont sérieux et appliqués. Ce que je pourrais reprocher c’est de rester trop étudiants, de rester sur ce statut qui est rassurant, alors qu’ils ont des grands talents. Et l’avenir c’est vous, alors on ne va pas insulter l’avenir quand même ! (rires)

Quelle aura été l’expérience la plus gratifiante pour vous au sein de l’IGR ?

C’est sans conteste ce que j’ai fait ici en DESS. Pendant qu’on était là on a fait des choses bien sympathiques, que j’ai bien monnayé après. C’était agréable ! Il y  aussi ce que je fais avec les Master 2 marketing en cours, où on a basculé d’une transmission de savoir à une transmission de savoir faire, ça me parait bien plus intéressant dans ce domaine et bien plus utile pour vous.

 

Une anecdote à l’IGR à raconter ?

Ce serait ma participation à la Nuit de la Pub avec Didier HOLLIER LAROUSSE, l’autre « tonton ». Ce jour là on était tous réunis dans un amphi, avec des étudiants des beaux arts… Au moment de constituer les équipes, nous avons lancé : « Ceux qui veulent gagner viennent avec nous ! ». Cela a fait rire tout le monde. Deux étudiants, un garçon et une fille nous ont rejoint et nous avons gagné ! (rires)

 

Si l’IGR était un animal, quel serait-il ?

Je dirais un Tapir : c’est costaud mais ça n’avance pas vite. Et pourtant il y a du potentiel ! Je trouve qu’on ne valorise pas assez ce qui se fait ici, je trouve cela dommage…

 

Y a-t-il un endroit dans la ville de Rennes qui vous plait particulièrement ?

La Place du Parlement parce que c’est un lieu historique, et c’est un beau bâtiment. C’est un des lieux historique qui a marqué l’histoire de la Bretagne et de la France également.

 

Merci à Monsieur Lamarque d’avoir répondu à nos questions.

ParIGR-Inside

« Il y a souvent des histoires qui font que la journée de prof est une bonne journée ! »

PHOTO KLRCertains la connaissent comme fervente supportrice de la vie associative, d’autres sous le nom de KLR… Découvrez Karine Le Rudulier !

 

Pouvez-vous vous présenter et dire quel est votre rôle au sein de l’IGR ?

Bonjour je m’appelle Karine le Rudulier, j’ai 45 ans, je suis enseignant-chercheur ici à l’IGR-IAE. Je suis à la base une juriste, mais je suis venue ici à l’IGR pour faire le Master MAE en 1992. Je me suis beaucoup plu dans cet établissement : j’ai su que c’était là que je souhaitais travailler,  j’ai décidé de devenir enseignante. J’ai donc fait une thèse en sciences de gestion en 1994, où je réfléchissais aux structures juridiques les plus adéquates aux petites entreprises. Ensuite, j’ai obtenu une maitrise de conférences qui permet d’être enseignant-chercheur, et je suis depuis ici à l’IGR-IAE.

Je suis directrice déléguée à l’esprit IGR-IAE, je m’occupe donc de la vie associative de l’IGR et du développement de l’entreprenariat. Je suis responsable du Master MAE parcours entreprenariat et développement de projet en formation initiale, et du parcours « CARTE » Création Reprise Transmission d’Entreprises, en formation continue.

 

Pour quelle(s) raison(s) aimez-vous particulièrement l’IGR ?

Parce que j’ai été étudiante ici en 1992 pour mon diplôme de double compétence, et que cette année-là, dès mon arrivée, je suis devenue présidente des JSR  (Journée Simulation Recrutement). Comme j’ai fait mes études ici, j’ai une tendresse particulière pour la « maison », comme nombreux d’enseignants ici qui sont « maison » également.

 

Comment qualifieriez-vous les étudiants de l’IGR en quelques mots ?

Je dirai dynamiques, impliqués et agréables, des « petits gentils ». Si parfois je rouspète, c’est tout de suite moins agréable ! (rire) Après il s’agit de relations de professeur à élèves.

Je rajouterai qu’ils « font toujours l’effort quand on leur demande quelque chose ».

 

Et l’ambiance entre les enseignants au sein de l’IGR ?

Elle est plutôt bonne, mais c’est quand même un métier assez individualiste car chacun a ses propres cours, ses propres projets…

Par contre, nous faisons de la recherche ensemble. Là par exemple, j’essaie de monter une équipe. Nous avons recruté une nouvelle personne, Laura, je travaille en binôme avec elle. Ça, c’est quelque chose que j’aime bien, le travail en équipe. J’ai travaillé pendant 5 ans en binôme avec Dany Vyt en tant que responsable de la licence, un vrai bonheur. Notre binôme a parfaitement bien fonctionné : une vraie équipe et une vraie cohésion.

De plus, je fais partie du Comité de Direction, cela me permet d’être au courant de tout ce qui se passe, des nouveaux projets. Je trouve cela pertinent et stimulant de participer activement à la stratégie de l’IGR-IAE.

Au final, l’ambiance est plutôt cordiale.

 

Avez-vous une expérience qui vous a particulièrement plu à l’IGR ?

Oui, j’ai été 10 ans responsable des associations. Cela est extrêmement gratifiant, car on a une relation avec les étudiants que nous ne pouvons pas avoir autrement. Je reçois beaucoup de mails et de témoignages de gens qui me disent que je leur ai apporté quelque chose, et ça c’est la meilleure des récompenses.

 

Avez-vous une anecdote à nous raconter sur votre vie à l’IGR ?

Pas particulièrement, par contre il y a plein de choses agréables qui se passent tous les ans. L’autre soir, nous avons fait la soirée Dating des Entrepreneuriales. Trois étudiants nous ont donné un coup de main, nous avons passé la soirée à discuter avec eux, c’était très agréable !

De manière anecdotique, il y a deux jours, un étudiant m’a envoyé une photo d’une marque connue de Cola avec mon nom dessus ! C’était très sympa, il y a souvent des histoires comme ça qui font que la journée de prof est une bonne journée !

 

Si vous n’aviez pas été prof, qu’auriez-vous fait ?

Depuis que je suis petite, j’ai toujours eu comme idée de faire du droit et de devenir avocate. Après, j’ai toujours dit que si je n’avais pas pu faire des études de droit, j’aurais ouvert un restaurant.

Si je ne devais pas faire le métier que je fais aujourd’hui, je serai dans le secteur de la création ou de la reprise d’entreprise, en tant que consultante.

 

Et quel type d’étudiante étiez-vous ?

A la fac de droit, j’étais relativement effacée car je travaillais en même temps : j’étais surveillante d’internat. Donc j’allais simplement en cours et je ne participais pas beaucoup à ce qu’il se passait là-bas. Ici à l’IGR c’était différent car en MAE il y avait une très bonne ambiance, je me suis donc beaucoup investie, en étant Présidente de la JSR. Je saisissais toujours les opportunités. Une fois un professionnel est venu nous faire cours et avait fait une proposition de stage. J’y suis donc tout de suite allée, et il m’avait présenté les professionnels de son réseau. J’ai toujours des contacts avec lui.

 

Etes-vous Rennaise d’origine ?

Non, pas du tout,  je suis sur Rennes depuis le début de mes études.

 

Et avez-vous un endroit que vous affectionnez particulièrement dans la ville de Rennes ?

Non, je ne suis pas du tout une citadine ! C’est étonnant, je vis en ville mais je ne fonctionne pas du tout comme si j’étais une citadine. Je ne me rappelle pas la dernière fois où je suis allée me promener en centre-ville…!

 

Durant vos temps libres, vous êtes plutôt sportive ou culturelle ?

Les deux. Marche, ballade : Il faut que je sois dehors. Je vais au cinéma et à quelques concerts : je ne manque pas le festival des vieilles charrues, je viens d’aller à la soirée de clôture de  Yaouank.

 

Pour finir, si l’IGR était un animal, que cela serait-ce pour vous ?

Un chat ! Ce serait même le Chat Potté dans Shrek ! Il peut paraître très gentil, mais parfois il sait sortir ses griffes, il sait se défendre. En effet, l’IGR-IAE est un établissement assez petit en taille, mais nous nous défendons très bien et nous sommes très actifs.

 

Merci à Mme Rudulier d’avoir répondu à nos questions

ParIGR-Inside

« L’IGR, c’est un peu une start-up de la recherche »

Karine Picot Coupey

Découvrez Karine Picot Coupey, spécialiste de l’international et fan de Monocycle !

Pouvez-vous vous présenter et dire quel est votre rôle au sein de l’IGR ?

Je suis Karine Picot Coupey, je suis maitre de conférences en Sciences de Gestion ici à l’IGR et je m’occupe plus particulièrement du marketing international et de la distribution. J’ai été recruté sur un profil « internationalisation des enseignes », pour m’occuper de toute la dimension internationale, en particulier en marketing et en distribution.

 

En quelle promo intervenez vous ?

J’interviens en Master 1 pour le séminaire International, qui a lieu en janvier, et j’interviens surtout en Master 2, puisque des cours d’internationalisation sont des cours de spécialité. J’interviens en Master 2 Marketing formation initiale et continue. J’interviens également en MAE international, dont je suis la responsable. Et j’interviens dans les formations qui ont cette spécialité internationalisation.

L’autre volet est d’intervenir sur le master Recherche, sur tout ce qui est cours de pratique d’études qualitatives.

 

Depuis combien de temps êtes vous à l’IGR ?

Depuis janvier 2011, cela fait un peu plus de deux ans. Avant j’étais à l’Université de Rennes 2, au département de Langues Etrangères Appliquées, où j’ai été de 1998 à 2009.

 

Pourquoi l’IGR ?

J’ai un parcours un peu atypique, par rapport aux collègues de la maison ! Je ne suis pas un « pur produit IGR », loin de là. Mon background est au départ en finance internationale et non en marketing, et pas du tout orienté recherche puisque j’ai un diplôme d’ingénieur en finance internationale. Ce monde là ne m’a pas convenu, ce qui fait que j’ai par la suite un peu cherché ma voie. Je suis partie à l’étranger où j’ai fait un diplôme en économie  internationale avec une mineure en marketing, ce qui m’a amené à découvrir le marketing. Je suis arrivée au volet enseignement par le biais de l’ENS Cachan, où j’ai préparé l’agrégation d’économie gestion. J’ai eu cette agrégation et j’ai souhaité chercher un poste un peu différent d’un lycée. Je suis donc arrivée à l’Université de Rennes 2 en tant que PRAG (Professeur Agrégé du Secondaire), sur un profil un peu généraliste. J’ai commencé une thèse, que j’ai fait à l’IGR. J’ai découvert l’IGR par ma thèse, de 2002 à 2006.

Ce qui m’a amenée à postuler à l’IGR en tant que maitre de conférences, c’est d’avoir un laboratoire de recherche qui correspond à ma spécialité.

 

Comment qualifieriez-vous les étudiants de l’IGR en quelques mots ?

Ah… ! Des étudiants qui sont profilés gestion dès le départ, ce qui pour moi est assez atypique. J’avais l’habitude d’étudiants plus éclectiques. Ce sont des étudiants qui cherchent aussi à intégrer la dimension associative dans leur parcours.

 

Et l’ambiance entre les enseignants au sein de l’IGR ?

C’est une ambiance conviviale la plupart du temps. C’est une ambiance qui laisse beaucoup de place à la liberté individuelle. On a la capacité et la possibilité de gérer nos projets comme on l’entend. On a donc une liberté d’organisation du temps de travail qui est très précieuse. C’est une équipe assez dynamique, avec des gens qui sont toujours prêts à partir dans plein de projets. C’est un peu une espèce de start-up de la recherche, avec des gens qui boutiquent des choses dans leur coin et qui sont passionnés par leur travail !

 

Etes-vous Rennaise d’origine ?

Pas du tout ! Ma famille est originaire de Basse Normandie. Moi j’ai  fait une partie de mes études en Basse Normandie. Après je suis partie en Angleterre, à Manchester Metropolitan University et ensuite je suis arrivée à Rennes : à l’ENS Cachan sur le campus de Ker Lann.

 

Avez-vous un endroit que vous affectionnez particulièrement dans la ville de Rennes ?

Il y en a plusieurs… J’aime particulièrement les rues de Rennes le soir, avec cette ambiance assez vivante, conviviale, avec une forme de luminosité contrastée… J’aime bien la « Quincaillerie Générale », c’est un espace de rencontre où l’on trouve un peu de restauration, on peut prendre un verre, il y a des concerts le soir, des expos photos… Ce lieu symbolise un peu l’ouverture et la convivialité que j’ai pu trouver à Rennes.

 

Durant vos temps libres, vous êtes plutôt sportive ou culturelle ?

J’ai un loisir qui est également assez atypique puisque je pratique le monocycle sportif ! Je fais beaucoup de sport, oui. Je pratique la danse moderne-jazz et je suis impliqué dans pas mal de choses relatives à la diffusion de ces pratiques sportives. J’aime particulièrement les pratiques sportives qui ont une dimension artistique : le monocycle sportif parce qu’il y a cette dimension équilibre, compétition qui m’intéresse. Ce ne sont pas des choses faciles d’accès : j’aime bien le chalenge ! Autrement je dessinais beaucoup mais je n’ai plus beaucoup le temps : la vie de famille l’emporte un peu !

 

Merci à Madame Picot Coupey d’avoir répondu à nos questions.

ParIGR-Inside

« J’aurais aimé être scénariste »

Si être enseignant-chercheur à l’IGR lui plait mais n’était pas sa vocation, Franck Burellier se serait bien vu scénariste.

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Bonjour, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

« Bonjour, je m’appelle Franck Burellier, je suis Maître de conférences ici à l’IGR et j’enseigne en gestion des ressources humaines, en GPEC, en communication, et en gestion des tableaux de bord sociaux également. Globalement c’est à peu près tout pour l’enseignement!  Je fais pas mal de suivi de stages et de mémoires  aussi auprès des apprentis RH, et je coordonne un diplôme Master 1 Management des ressources humaines avec le CHU de Rennes pour la formation de cadres de santé. Sinon, en termes de recherche, je travaille principalement sur le milieu hospitalier et notamment les évolutions de rôle de médecins qui prennent des responsabilités de gestion. Mais je travaille aussi depuis peu sur le secteur du jeu vidéo, plus précisément sur la création du rôle de commentateur de jeux vidéo.

Est-ce depuis la fin de vos études ou avez-vous eu d’autres expériences professionnelles entre temps ?

Oui, c’est effectivement depuis la fin de mes études. J’ai donc fait ma thèse pour être enseignant-chercheur. Et selon la procédure, on ne peut pas postuler pour un poste fixe tant que nous n’avons pas la thèse, donc j’étais en CDD d’abord à l’IAE de Grenoble, puis à celui de Lyon pendant deux ans avant d’arriver ici.

Pourquoi avoir choisi l’IGR ?

Très sincèrement au début c’est un petit peu le hasard. Nous avons la contrainte d’être des centaines à postuler dans toute la France, on fait donc le tour de celle-ci, et Rennes n’était pas mon premier choix, puisque je suis de la région Rhône-Alpes. Idéalement je serai resté dans cette région, mais je n’ai pas trouvé, donc c’est la Bretagne ! Que je ne connaissais pas du tout d’ailleurs, j’étais simplement allé à Saint-Malo pour un congrès. J’ai été pris en réalité sur deux ou trois postes dans le Nord de la France, et c’est Rennes que j’ai choisi pour plusieurs raisons. J’ai accroché la première fois où je suis venu sur la ville en elle-même, je savais que l’établissement était de cette taille-là, et j’avais le souvenir de Grenoble comme un bon IAE, au sens suivi des étudiants, et qui avait approximativement la même taille que celui de Rennes. Ça correspondait plutôt bien à ce niveau-là, et puis je trouvais aussi qu’il y avait de la complémentarité dans les équipes d’enseignants sur les thématiques de recherche notamment.

Si vous deviez qualifier les étudiants de l’IGR en quelques mots ?

Je vais les qualifier en faisant des comparatifs, par rapport à Grenoble et à Lyon. Je les trouve globalement très sérieux, c’est l’adjectif qui me saute le plus aux yeux. Je les trouve relativement posés, calmes, peut-être un peu plus qu’à Grenoble et qu’à Lyon justement. Je les trouvais davantage dispersés là-bas !

Et si vous deviez qualifier vos collègues ?

Je les trouve conviviaux. Là encore par comparaison et sans être méchants vis-à-vis de mes précédents collègues, je trouve qu’il y a un côté assez chaleureux à l’IAE de Rennes. Quand je suis arrivé ici, j’ai reçu un très bon accueil de la part de tout le monde. Il y a peu de rivalité entre enseignants-chercheurs, ce qui n’est pas fréquent je trouve dans ce milieu. J’ai une amie qui a été recrutée cette année et avec qui j’ai fait ma thèse, et elle a eu le même ressenti en arrivant. Peut-être cela est-ce dû à notre statut différent dans les précédents établissements ?

Quelle a été l’expérience la plus gratifiante pour vous depuis votre arrivée à l’IGR ?

Je vous parlais tout à l’heure de ce partenariat que je coordonne avec le CHU de Rennes, et ce n’était pas gagné d’avance, quand je suis arrivé, ça se créait tout juste. On m’a donc donné cette responsabilité-là, et au bout d’un an j’étais assez fier de voir que le système avait bien fonctionné, que les stagiaires étaient très contents de cette formation. C’est un sentiment un petit peu général, mais je n’ai pas de « moment » gratifiant particulier à donner.

Qu’auriez-vous fait si vous n’aviez pas été prof ?

Waouh ! En fait je ne me prédestinais pas forcément à être prof, pour moi c’est un peu venu avec le temps, j’aime mon métier mais ce n’est pas une vocation. J’ai plutôt la sensation, je ne parle pas au nom de tout le monde bien sûr, que l’on peut faire n’importe quoi. J’ai d’autres passions comme le cinéma, donc idéalement si j’avais eu l’idée plus jeune, j’aurais aimé être scénariste ou ce genre de chose. Ou bien j’aurais pu rejoindre aussi un secteur d’activité que j’aime bien, celui du jeu-vidéo. Au niveau de la recherche je travaille principalement sur le milieu hospitalier, mais la fonction publique est un peu oppressante parfois.

Quel type d’étudiant étiez-vous ?

J’étais assez sérieux je pense ! Un peu comme les étudiants de l’IGR, un étudiant assez classique d’IAE. Je ne me démarquais pas trop disons.

Si l’IGR était un animal, quel serait-il ?

Je dirai un animal comme un lion, car je trouve que l’IGR est très atypique sur un point : habituellement les IAE sont très « universitaires » et ne se démarquent pas. J’ai l’impression qu’à l’IGR il y a un énorme travail qui est fait pour communiquer, aller chercher des fonds à l’extérieur. On ressent une dynamique aussi bien au niveau institutionnel avec la direction, mais également avec les étudiants où il y a une grande force des associations que je ne trouve pas ailleurs. Ça me fait presque penser à une école de commerce. Et là sincèrement, ce n’est pas le cas d’autres IAE, je trouve qu’ici il y a vraiment cet aspect école entrepreneuriale qui ressort. Je pense donc que le lion représente bien l’IGR.

Plutôt culturel ou sportif ?

Un mix des deux. Je fais du tennis et un peu de squash, mais à côté de cela je suis très cinéma et musique, je joue d’ailleurs de la guitare. J’essaie de partager mon temps entre la culture et le sport !

Aimez-vous un endroit tout particulièrement dans Rennes ?

Il y a un bar très sympa que j’ai découvert il y a quelque mois qui s’appelle Couleur café, qui se situe entre les deux arrêts de métro Saint Anne et Anatole France.

Pour finir, Nantes en Bretagne ?

Si je répondais franchement je dirai que je m’en fiche ! Quand je suis arrivé ici dans la région j’en ai entendu parler, mais je ne m’étais jamais posé la question. Je ne suis pas trop porté sur les questions de territoire régional, donc en Bretagne ou pas, ça ne me dérange pas ».

Merci à Franck Burellier pour avoir répondu à nos questions.

ParIGR-Inside

« La venue d’étudiants étrangers est une chance pour l’IGR »

Patrick Navatte, IGR-IAE

Patrick Navatte, IGR-IAE

Découvrez Patrick Navatte, un des ténors de l’IGR, ancien Directeur de l’Institut

Qui êtes vous ? Qu’enseignez-vous au sein de l’IGR ?

Je m’appelle Patrick Navatte, et suis professeur de Finance. J’ai été agrégé en Sciences de Gestion en 1984. Ensuite après 15 ans de carrière de prof pur et dur, je suis devenu président de l’Université de Rennes 1 en 1999, jusqu’en 2003. Après je suis parti  à Bruxelles trois ans à la Commission Européenne représenter l’ensemble des Universités Françaises. Puis je suis revenu à Paris deux ans au département SHS (Sciences Humaines et Sociales) du CNRS. Et puis enfin, j’ai réintégré l’IGR fin 2008. Là, j’ai pris quelques responsabilités : j’étais au CA et suis toujours au Comité Directeur présidé par Laurent Bironneau.

Un peu plus tard, j’ai été président de l’Association Française de Finance (en 2010), j’ai organisé un colloque International de Finance à Saint Malo cette année là aussi avec Franck Moraux. En 2013, je vais être président du prix du meilleur article paru dans la revue « Finance », qui est une revue académique de niveau international.

 

Pourquoi l’IGR ?

Je suis Rennais de souche et j’ai choisi de rester à Rennes, bien qu’à deux occasions j’aurais pu aller m’installer à Paris. La première se situe en 1989 où j’avais un « poste qui me tendait les bras ». Mais quand j’ai su que les prix de l’immobilier à Paris allaient faire que, de mon appartement de cinq pièces Rennais, je devrais passer à un petit studio dans le 19e à Paris, j’avoue que ça m’a échaudé ! Je me suis dit que la qualité de la vie, c’était également important. La seconde fois c’était beaucoup plus tard, après ma présidence, mais j’ai décidé à nouveau de rester en Bretagne où vit ma famille, et où je me sens bien.

 

Pouvez vous qualifier les étudiants de l’IGR en 5 mots ?

Je pense qu’ils sont de plus en plus sélectionnés, donc on pourrait dire qu’ils sont de meilleurs en meilleurs d’année en année. Ils sont aussi plus exigeants, et ils sont enfin parfois plus « consommateurs ». J’ai été déçu par certains comportements lors de la JSR : On s’attendait à avoir beaucoup de monde et on a vu que certains étudiants n’étaient même pas présents. C’est toujours gênant de faire venir des entreprises et en fin de compte de ne pas leur faire rencontrer suffisamment d’étudiants. Par ailleurs, la venue d’étudiants étrangers en plus grand nombre est selon moi une chance pour l’IGR-IAE de Rennes.

 

Quelle aura été l’expérience la plus gratifiante pour vous au sein de l’IGR ?

Il n’y en a pas eu énormément. Les institutions ne sont pas reconnaissantes. Quand vous êtes connu, c’est plutôt au niveau français dans votre spécialité, voire au niveau européen. En ce qui concerne l’IGR disons que j’ai pris beaucoup de plaisir à organiser le colloque international de Saint Malo avec les collègues, même si c’est une tache ardue. J’aime aussi tenter de contribuer à l’élaboration de la stratégie de l’IGR au sein de l’Université.

 

Que vous évoque le rapprochement entre Rennes 1 et Rennes 2 ?

C’est une chose qui est sans doute inéluctable dans le contexte actuel, et qui peut se révéler intéressante, si on en profite pour mettre en œuvre de nouveaux projets. Les deux universités doivent encore mieux se connaître. Mais nos dirigeants doivent quand même bien se rendre compte qu’il y aura à la suite de ce regroupement, des coupes sombres opérées dans les services administratifs : On ne va pas pouvoir avoir tout en double.  La « grande taille » n’est pas pour moi une fin en soi, mais cela va sans doute être un passage obligé, et l’occasion de voir le « millefeuille administratif » s’épaissir encore un peu surtout si l’on ajoute à cela, notre insertion prochaine dans la Communauté d’Universités et d’établissements (CUE).

 

Avez vous une anecdote sur votre vie à l’IGR à nous raconter ?

Un mot qui restera peut être, c’est celui que j’ai prononcé il y a pas mal de temps, et que j’ai entendu reprendre il y a quelques semaines par notre directeur lors de la rentrée académique de l’IGR. J’avais dit à plusieurs reprises que « Les esprits sont comme les parachutes, ils fonctionnement bien quand ils sont ouverts ». Cela a fait sourire.

 

Qu’auriez vous fait si vous n’aviez pas été prof ? 

Je pense que j’aurais été cadre ou responsable dans une entreprise. J’ai failli rentrer à l’issue de mon Doctorat chez ELF Aquitaine en 1978, et partir directement au Moyen Orient. Ce qui m’aurait sans doute conduit à faire carrière chez Total.

J’aurais aussi pu être antiquaire. Aujourd’hui, je me dis que vu ce qui s’est passé en 2001 et la chute du Marché de l’Art qui s’en est suivie, c’était peut être pas une mauvais idée de devenir professeur.

 

Quel type d’étudiant étiez-vous ?

Oh, plutôt sérieux, faisant le minimum d’impasses lors des examens et vraiment sportif. J’ai fait pas mal de sports, et surtout beaucoup de compétitions au niveau régional voire national. J’ai commencé par pratiquer l’athlétisme, ensuite j’ai fait beaucoup de volley-ball. Puis, j’ai fini par jouer au tennis. Aujourd’hui je fais du footing, quand le ciel le permet, mais plusieurs fois par semaine.

 

Si l’IGR était un animal, que serait-il ?

Ca serait un animal domestique, assez sympa : j’y ai été bien accueilli, je m’y trouve bien…

 

Le derby Stade Rennais/FC Nantes a été perdu par Rennes il y a quelques mois, quel est votre avis ?

Je m’intéresse peu le football, car le niveau de salaires qui y est pratiqué m’exaspère. Mais j’ai été président au début des années 2000 de ce qu’on a appelé le RUOA : le Réseau des Universités de l’Ouest Atlantique, qui comprenait les quatre universités bretonnes : Rennes 1, Rennes 2, Brest et Bretagne Sud et trois ligériennes : Nantes, Angers et Le Mans, sans oublier les plus au sud: Poitiers et La Rochelle. J’ai peut être été un des présidents les plus œcuméniques et le plus « nantais » pour un Breton ! J’avais complètement évacué tout sentiment trop partisan : il fallait travailler tous ensemble au sein du réseau pour faire face à ce que l’on dénommait alors la « banane bleue »(axe partant de Strasbourg et allant jusqu’à Montpellier où beaucoup de moyens universitaires étaient concentrés). J’ai donc été très heureux quand Nantes a été Champion de France. L’important est vraiment de promouvoir la façade Ouest de notre pays.

 

Nantes en Bretagne ou non… ?

Oh de cœur, oui, c’est évident puisque le Château Des Ducs de Bretagne est à Nantes. De cœur, Nantes fait partie de la Bretagne. Dans ce cas là, il faut savoir aussi en tant que Rennais en déduire un certain nombre de conséquences: Si jamais on réunissait la Loire Atlantique et la Bretagne, la capitale deviendrait Nantes… Ah… ! Il faut savoir ce qu’on veut! Finalement Nantes serait peut être la capitale économique et Rennes la capitale administrative… Mais une fois de plus, ayons l’esprit ouvert (sic)!

 

Avez vous des choses à ajouter ?

Une seule chose: Juste qu’au niveau universitaire, j’ai toujours essayé de promouvoir la qualité.

 

Merci à Monsieur Navatte d’avoir répondu à nos questions.

ParIGR-Inside

« J’ai à cœur de donner sa chance à chacun »

F. Moreau IGR-IAE

F. Moreau IGR-IAE

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Qui êtes vous ? Quel a été votre parcours depuis la fin de vos études ?

Je suis arrivé à l’IGR en 2006 en licence, après une prépa. J’ai fait un master 1 GRH puis une année de césure en Suède. Ensuite une année de Master professionnel en Ressources Humaines et une année de Master 2 Recherche. Aujourd’hui je suis en troisième année de thèse.

Pourquoi l’IGR ?

Parce que j’avais une approche assez théorique et assez générale de l’économie, intéressant pour comprendre l’environnement des entreprises mais la dimension contextuelle m’importait aussi. Il y a également la ville de Rennes à laquelle je suis attaché : j’ai grandi à Rennes métropole. La vie associative de l’IGR me motivait aussi.

Pouvez vous qualifier les étudiants de l’IGR en 5 mots ?

Je connais assez peu les étudiants actuels finalement. Je travaille avec eux essentiellement au niveau associatif mais ce n’est pas le même contexte que celui des cours. Je trouve très intéressant la dynamique de développement de  projets associatifs. Depuis 2006, date de mon arrivée ici, il y a eu beaucoup de projets qui sont nés. L’association s’est « professionnalisée » au fil des années. J’aurais tendance en revanche à privilégier une dimension plus réflexive chez les étudiants qui seront sans doute de futurs managers, développer davantage leur esprit critique.

Quelle aura été l’expérience la plus gratifiante pour vous au sein de l’IGR ?

L’expérience du Théâtre ! On a monté ça de toutes pièce et on a eu 500 personnes dans le public en mars. Ca fait chaud au cœur !

Avez vous une anecdote sur votre vie à l’IGR à nous raconter ?

J’ai apprécié des cours que d’autres pouvaient décrédibiliser. Par exemple, Il y avait un prof qui, je crois, s’appelait Roger LAUNAY. Ce qui semblait déranger dans ces cours, c’est le fait que l’on ne faisait rien de compliqué intellectuellement. On faisait davantage de jeux de rôle et des activités. J’aimais beaucoup ce cours là, à la fois parce qu’il me parlait d’un point de vue managérial pour l’asso Théâtre, mais également parce qu’on travaillait sur de l’humain, ce qui implique d’accepter d’agir dans l’incertitude, dans la complexité, malgré une simplicité apparente et trompeuse. Le contenu du cours était comme quelque chose à faire germer et qui fleurira peut-être, à l’avenir.

Quel type d’étudiant étiez-vous ?

J’étais quelqu’un d’investi dans la vie associative. J’avais à cœur de mettre en place des projets impliquants, donner sa chance à chacun, ça c’est important pour moi. J’ai également du mal à m’impliquer aveuglément dans des mouvements de groupe. Sinon je participais à la vie festive de l’IGR (rires). J’étais également attaché à échanger avec des étudiants assez singuliers, atypiques.

Si l’IGR était un animal, quel serait-il ?

C’est une école qui a de l’ambition à travers ses dirigeants, où il y a du sérieux, de la recherche. Il y a une volonté de promouvoir le dynamisme des étudiants. Ce serait un animal qui permettrait d’alimenter des cerveaux d’un coté, de se nourrir  et en même temps de promouvoir de l‘expérientiel. Pour moi ce serait comme un chat, avec une espèce de cocon rassurant mais en même temps il faut aussi se confronter à l’altérité, à la difficulté, dans l’action, s’aventurer.

Que pensez vous de la prestation du Stade Rennais en ce moment ?

J’aime bien jouer au foot mais regarder c’est plutôt ponctuel : ça sera plus l’équipe de France par exemple. Je regarde souvent les résumés pour voir les buts mais le stade Rennais en soi je connais peu, je n’y vais jamais.

Nantes en Bretagne ou non… ?

Historiquement il semblerait que oui, après… dire « non » serait revendiquer une espèce de chauvinisme auquel j’accorde peu d’importance.

Avez vous des choses à ajouter ?

Cela  fait un moment que je suis à l’IGR. J’ai eu le temps de voir évoluer des choses. Je trouve que l’on va plutôt dans le bon sens : à la fois en termes d’enseignement et également en termes associatifs. Je suis bien là où je suis !

 

Merci à Monsieur Moreau d’avoir répondu à nos questions.