Archive de l’étiquette MAE

ParIGR-Inside

« A l’époque, on était au 5e étage de la fac de droit »

Venez découvrir une partie de l’histoire de l’IGR grâce à un enseignant présent dès la création de notre illustre Institut, André Fady… !

 

Pouvez vous vous présenter et nous dire ce que vous avez enseigné à l’IGR ?

Je m’appelle André Fady, j’ai 66 ans et je suis en retraite depuis un an. En ce qui concerne l’IGR, j’y ai d’abord été étudiant en 1968-69 : j’y ai passé le CAE (aujourd’hui rebaptisé MAE). Je finissais une maitrise en sciences économiques. J’ai commencé une carrière d’enseignant en comptabilité et j’ai ensuite eu l’opportunité de faire de la recherche pour la grande distribution : le lancement des grandes surfaces. La directrice de la recherche, Mme Krier, fondatrice de l’IAE, avait obtenu un financement pour des travaux de recherche sur l’impact de la grande distribution sur le tissu commercial de l’époque. Elle m’a proposé un poste de chercheur à l’IAE. A l’époque, on était au 5e étage de la fac de droit. Pendant un an j’ai travaillé sur ce domaine là. Le contrat s’est terminé et pendant ces années là j’avais commencé à donner des cours sur la distribution à l’IUT de Saint-Nazaire. J’ai donc postulé pour un emploi à l’IUT de Quimper, pour enseigner la distribution et de manière plus générale, le marketing. J’ai fait 7 ans à Quimper. En 1978, on m’a proposé d’ouvrir un Master Marketing, un DESS à l’époque, en Bac +5, ce qui était rare. Il s’appelait « Carrière du commerce et de la publicité ». A l’époque, on ne parlait pas de « Marketing ». Je suis venu à Rennes. Au départ ce Master était géré par la faculté de Sciences Economiques. Puis tous les enseignants en gestion de l’Université ont été regroupés dans le cadre de l’IGR et j’y ai transféré le Master Marketing, en formation initiale.

Puis j’ai analysé le marché pour découvrir qu’il y avait un besoin de formation permanente : des gens qui avaient un DUT, une licence ou une maitrise d’autre chose et qui travaillaient en entreprise en y exerçant des fonction marketing, qui avaient un réel besoin de se spécialiser. Nous avons ouvert le diplôme aux formations continues. On a été le deuxième diplôme, après GRH, à ouvrir aux formations continues.

 

Pourquoi avez vous choisi l’IGR ?

Tout d’abord parce que j’y ai fait mes études. Je suis originaire de Bretagne et je suis arrivé en 4e année de Sciences économiques : je venais d’Aix en Provence. Je voulais travailler dans le domaine de la Gestion, je suis issu d’une famille d’enseignants. J’avais dit : « Tout sauf l’enseignement ! » et puis bon… Sans doute que cela était écrit quelque part : j’étais destiné à être prof. Je ne regrette absolument pas ce métier, surtout dans le domaine que j’ai choisi : le marketing, la distribution, le merchandising. C’est en perpétuel mouvement : je n’ai jamais fait deux années de suite le même cours et je continue à constater aujourd’hui que ça évolue à la vitesse grand V, avec Internet et le e-commerce. J’ai pu faire des travaux de recherche et aussi du conseil en entreprise et chacun des trois éléments nourrissait les deux autres : grâce au conseil, j’avais des terrain pour faire des enquêtes, que je continue d’ailleurs.

 

Si vous pouviez qualifier les étudiants de l’IGR en quelques mots ?

Je reprendrai ce que mes collègues ont dit. J’étais entièrement d’accord avec eux : ils sont sympathiques, sérieux, solides. Pour avoir donné des cours dans d’autres IAE en France, et dans des Ecoles Supérieures de Commerce, je peux dire que l’avantage des étudiants de Rennes, c’est qu’ils n’ont pas la grosse tête. Ils ne se prennent pas pour les meilleurs et ils sont solides, je crois que c’est le granit breton ! Très souvent, quand je rentrais à Rennes, je me disais : « ah enfin, je vais avoir des étudiants agréables, fiables, qui ne friment pas ». C’est pour cela que je continue de travailler avec des étudiants de licence en faisant du tutorat, parce que je participe depuis des années au recrutement de licence. La plupart des étudiants font leurs trois ans ici : cela génère un esprit « maison » très agréable.

 

Quelle aura été l’expérience la plus gratifiante pour vous ?

J’ai eu la chance dans mon métier de ne faire que des choses agréables : les missions passionnantes que j’ai eu, les collègues avec lesquels je me suis toujours bien entendu, les étudiants agréables et travailleurs. J’ai du mal à retirer un élément particulier : j’ai eu un rôle d’entrepreneur puisque j’ai pu monter un Master à la fois en formation initiale et continue, puis délocalisé, puis en apprentissage. On a fait des opérations en terme de recherche conseil pour de très nombreuses entreprises.

Et si vous n’aviez pas été professeur…?

J’aurais certainement été cadre dans une entreprise mais pas forcément dans le domaine commercial et marketing.

 

Merci à Monsieur Fady pour avoir répondu à nos questions.